Pour les Roms du Rondeau, le bonheur d’une fête, la barbarie du lendemain

Fête du Rondeau (photo Maria-Grazia Abatantuono)

Dimanche 14 novembre les Roms du Rondeau :

Inauguraient la Sală Comună ,

Fête du Rondeau (photo Halim Zenati)

Fêtaient la naissance le 1° novembre de deux de leurs enfants, Aurora et Andreï, Partageaient avec une centaine de Grenoblois solidaires un plat de lapin à la roumaine,

Fête du Rondeau (photo Halim Zenati)

Partageaient un repas réalisé avec les moyens du bord et grâce à la solidarité de copains de la Confération paysanne, la récup bien sympathique des restes du banquet d’Europe Ecologie à Lyon, la veille, les dons généreux des marchés de Grenoble (Place Sainte Claire, Place aux Herbes, Estacade),

Fête du Rondeau (photo Maria-Grazia Abatantuono)

Dansaient ou discutaient, Gadjos et Roms mélangés, pour un moment de rencontre trop rare,

Retrouvaient les Roms des autres camps, Regardaient un film de Tony Gatlif en plein air, Latcho Drom (Bonne route) qui retrace, sous forme d’un voyage musical sans dialogues, l’histoire du peuple Rom de l’Inde à l’Andalousie, passant bien sûr par la Roumanie et la Hongrie. Inauguraient le premier Drive In de l’histoire de Grenoble, certains regardant le film assis dans des voitures !

Une belle journée, un ciel magnifique, loin de la peur, avec l’électricité rétablie sur le camp pour cette occasion par le Président de la Métro, Marc Baïetto, que nous remercions pour ce premier geste, qui nous l’espérons ne sera pas sans lendemain.

Et puis ce lundi du 15 novembre :

la pluie qui tombe averse, la neige pas loin, 7° dans la journée, sans possibilité de faire un feu de palettes pour se réchauffer. Et là, tout le sens de la construction de cette salle commune, Ils étaient 50 dedans aujourd’hui, ils ont pu se faire à manger, parler, jouer aux cartes, à l’abri de cette pluie qui ravageait le camp.

Rondeau le 15-11-2010

La boue, partout. Plus d’électricité, la nuit à 6h. Et ce soir en rentrant dormir dans les tentes au raz d’un sol inondé, et pour les plus chanceux dans les quelques voitures qu’ils possèdent, l’inhumanité de leurs conditions de vie qu’ils retrouvent en pleine face.

Demain çà doit changer !

Article paru sur Indymedia Grenoble le 14 novembre 2010