Nouvelle projection du « Bateau en Carton » 28 mars 20h

Bateau en Carton à SMHMERCREDI 28 mars 2012 La Patate Chaude présente : LE BATEAU EN CARTON
Un documentaire de José VIEIRA à St. MARTIN DʼHÈRES Salle Gabriel Péri
16 rue Pierre brossolette (derrière Buro+ depuis lʼavenue G.Péri)
Entrée libre à 20 heures.
« C’est en passant sur l’autoroute que j’ai découvert cet étrange camp de réfugiés peuplés de Roms de Roumanie. Un bidonville au milieu des arbres, coincé au milieu des voies de lʼA10. Un instant, j’ai cru voir un flash back. Mais ce n’était que l’actualité d’une histoire qui n’en finit pas, celle de gens obligés de tout quitter pour conjurer la pauvreté. Je voulais comprendre quel était cet exode, d’où venaient les gens qui habitaient là, qui étaient ces « Etranges étrangers » comme l’étaient jadis les Portugais et les Algériens dans les taudis autour de Paris.
Corabia in cartonDans la Roumanie libérale et européenne, les Roms sont devenus plus que jamais des parias. Il n’y a jamais eu si peu de place pour les plus faibles. La misère est devenue une terrible oppression.
En les filmant, je voulais les rendre familiers pour détruire les préjugés que nous avons à leur égard et raconter un peu de leur histoire d’immigrés à la recherche d’une vie meilleure. »
José Vieira (2010)

Projection : « Le bateau en carton »

affiche projection bateau en carton-3 mars 2012Le samedi 3 mars, à 19h, le collectif La Patate Chaude présente : « Le Bateau en carton » un documentaire de José Vieira (en roumain sous-titré français)

Description du film :

A Massy-Palaiseau, en passant près de l’emplacement du bidonville où il vécut avec ses parents alors qu’ils venaient de quitter le Portugal, José Vieira a vu une communauté de Roms qui vivait dans des conditions autrement plus éprouvantes qu’à l’époque. Il s’y est arrêté et y est revenu, pendant plus d’un an, pour filmer le quotidien de ces personnes, enregistrer la parole de ces individus soudés dans la galère. Il les a suivis dans leurs déplacements forcés et même jusqu’en Roumanie pour connaître leurs raisons, leur histoire.

FILM-FRITERIE-DÉBAT

à partir de 19h à la BAF, centre social autogéré, 2 chemin des Alpins (proche du croisement Alliés/Stalingrad)

Entrée libre

Projection du film de Tony Gatlif « Les Princes »

Les Princes de Tony Gatlif

Eve, dans le cadre de la Maison Citoyenne Les migrations, La Cinémathèque de Grenoble, Les Cinéphiles Anonymes,
Les Voix du Cante Flamenco, présentent :
un film de Tony Gatlif, Les Princes, en présence du réalisateur.
Mardi 23 Novembre à 20h à l’Amphi Weill
sur le Campus Universitaire
Arrêt de tram Bibliothèques Universitaire lignes B et C
Entrée Libre

Le film : Premier long métrage de Tony Gatlif (1982) avec Gérard Darmon, Muse Dalbray, Céline Militon, Concha Tavora, Farid Chopel, Anne-Marie Philipe.

Une cité HLM particulièrement vétuste de la région parisienne. Là vivent des gitans plus ou moins sédentarisés. Nara a répudié sa femme, Miralda, parce qu’elle prenait la pilule. Il vit là avec sa fille et sa vieille mère dans un bâtiment insalubre jusqu’au jour où ils sont expulsés. Ils prennent tous la route, à pied, pour aller voir un avocat des gitans en Belgique,…. Misère, racisme, combines, larcins, poids de la tradition communautaire, ostracisme, Tony Gatlif, dans son 1° long-métrage qu’il a qualifié de « coup de poing », livre une vision sans complaisance, sans pathos ni romantisme, de la vie des gitans. Un film jugé à sa sortie, trop misérabiliste, par une critique peu soucieuse de la réalité de leurs conditions de vies, mais aujourd’hui la réalité est encore plus sombre et plus honteuse qu’en 1982 : conditions sanitaires inhumaines des campements sans eau, sans électricité, sans chauffage, faim, parcage, expulsions, stigmatisation, difficultés de scolarisation des enfants, illettrisme des adultes,….
Tony Gatlif :
Né d’un père kabyle et d’une mère gitane, Tony Gatlif, après une enfance à Alger, arrive en France en pleine Guerre d’Algérie. Sa rencontre en 1966 avec Michel Simon, puis son entrée dans le monde du théâtre l’amène à réaliser un premier film en 1975, La Tête en ruine. Depuis Corre Gitano en 1981, il aborde le thème qu’il approfondira de film en film : les Roms du monde entier, dont il est devenu le chantre, mettant en valeur les conditions d’existence de cette communauté en mouvement, la très grande richesse et la grande diversité de sa culture musicale. Latcho Drom (Bonne route), Gajdjo Dilo, Vengo, Swing, Transylvania et dernièrement Liberté, retracent l’épopée et la vitalité de ce peuple transnational (Tziganes, Gitans, Gitanos, Bohémiens, Romanichels, Gypsys, Zigeuner, Yenisches, Manouches, Sinti, Kalés, Romano Chavo,…) qu’est le peuple Rom.
La soirée du 23 novembre:
La projection de ce film sera suivie d’un débat avec Tony Gatlif, qui permettra d’aborder toutes les questions concernant la situation desRoms vivant sur notre territoire, les conditions d’existence innommables qu’ils subissent, bafouant les droits humains les plus élémentaires…
Le contexte local :
Depuis le fameux Discours de Grenoble du 30 Juillet 2010 et, en Août, à Saint-Martin d’Hères et Voiron, les expulsions de plusieurs camps de Roms, menées par les forces de l’ordre d’un État xénophobe qui a ciblé clairement ce peuple dans sa Circulaire du 5 Août, la lutte est menée quotidiennement dans notre agglomération grenobloise et à Voiron.
A la mi-septembre, un Collectif Solidarité Roms s’est crée. Depuis,il n’a pas cessé d’interpeller les Collectivités Territoriales (Métro, Conseil Général, Municipalités), le Préfet de l’Isère, représentant de l’État, de dénoncer les charters de retours forcés et la pression au retour « volontaire », participant aux 9 manifestations qui ont émaillé l’automne social grenoblois, aux côtés de dizaines de milliers de personnes, organisant concert de soutien et projections de films, avec l’appui de structures culturelles locales; actions de résistance aux tentatives d’expulsions et enfin, construction avec les Roms eux-mêmes d’une salle commune de 50M² sur le Camp officiel du Rondeau (où avaient été parqués les Roms expulsés du Camp Ikea de Saint Martin d’Hères), et occupation, depuis presque un mois, d’un bâtiment vacant, propriété du Conseil Général de l’Isère, le Collectif Solidarité Roms, menant des actions à Voiron, Fontaine, La Tronche, Saint Martin le Vinoux et bien sûr Grenoble, ne lâche pas prise.
Même si les médias nationaux à cette l’heure n’ont pratiquement pas répercuté et relaté cette lutte exemplaire, la presse locale (radio, papier, télé) l’a largement fait, contribuant aussi à la mobilisation et à la solidarité d’une part croissante des individus et des associations de notre région.

Projection organisée par le Collectif Solidarité Roms, le Méliès, la Cinémathèque
de Grenoble, Les Cinéphiles Anonymes, Antigone et RESF (Réseau Education Sans Frontières)